PHILOSOPHIE

Il y avait l’amorce au début du cours sur le temps et la mort, à propos de l’introduction chez  Freud de la pulsion de mort, d’un développement plus ample d’une psychanalyse de la société ou de la civilisation (Kultur). Cette analyse (ethno-sociologique) se développe à bas bruit dans les textes de Freud et se concrétise en particulier dans le texte « Malaise dans la civilisation » (Unbehagen in der Kultur) de 1929. Nous sommes alors devant ces années trente, dont on dit aujourd’hui (Foessel, Chapoutot, etc.) qu’elles sont si proches des nôtres. Ces analyses font surgir la question de l’agressivité et de la guerre, plus généralement celle du mal et du malheur qui bientôt déferlera  sur l’Europe.  On se demandera comment envisager cette question du Mal ? Un petit livre sur le « Mal » de Paul Ricoeur pourrait nous aider et nous conduire jusqu’à Hannah Arendt et la banalité du mal, pour ensuite nous interroger sur la pensée du vivre ensemble qu’elle propose. Ce passé si proche insiste et nous concerne encore aujourd’hui.